Or donc les Utopiales 2022 se sont achevées il y a une semaine, et j'y étais. Alors, ça a donné quoi ?
Présent le samedi et le dimanche, ainsi que le mardi (le lundi, j'étais ailleurs), j'ai pu voir la différence d'affluence entre les journées du weekend, blindées de monde et presque étouffantes, et le mardi de clôture plus tranquille, avec du monde mais des allées praticables.
J'ai été légèrement déçu des expositions cette année, n'accrochant pas forcément à ce qui était proposé. Il y avait quand même de belles planches consacrées à des jeux vidéos.
Du jeu
Les Utopiales, c'est une convention de science-fiction, mais c'est aussi, pour moi, une convention de jeu lors de laquelle je profite à fond pour jouer et faire jouer. Et cette année n'a pas dérogé à la règle.
J'ai profité du samedi pour faire jouer deux fois Un Père à la Mer, le scénario d'introduction parfait pour Brindlewood Bay. Deux parties très différentes, avec des publics différents. Une table de connaisseurs, rôlistes vétérans (Paiji et son fils, Tolkraft, Benoît Felten) intéressés par la proposition du jeu. Une résolution nouvelle, à nouveau, et des axes d'histoire complètement neufs. Le soir, configuration différente avec cinq joueuses et joueurs, dont des novices. Et ce coup-ci, pas de prétirées (j'en avais que 4) mais des personnages créées pour l'occasion. Et à nouveau une résolution totalement nouvelle, et à nouveau un public conquis. Les gens sont séduits par l'enquête émergente, et jouer ce groupe de dames âgées est également un des points forts du jeu.
J'ai également pu caler une partie de Un Dernier Tour de Piste, qui a convaincu les joueurs et joueuses qu'on pouvait raconter une histoire complète en une heure. De la magie, des risques, des squelettes obscènes et une histoire de mur glacé.
J'ai également pu tester des jeux.
J'ai été un alien lors d'une partie de démo de Disobey, un jeu à rôle caché et à coups tordus à venir chez Cosmo Duck. Une ambiance 80s (They Live! de Carpenter est une inspiration majeure). La campagne Ulule est en cours et le jeu mérite le coup d’œil !
J'ai également pu tester Les Mystères de Paris, une création de Benoît Felten (Donjon & Cie) encore en phase de playtest. On y joue à notre époque une équipe de policiers spéciale, puisqu'elle a vocation à traiter des affaires magiques et surnaturelles. Et chacun de ses membres pratique la thaumaturgie. Une partie découverte où l'on était peut-être un peu nombreux (5) mais qui a permis de découvrir l'univers vaste proposé et les choix cornéliens qui semblent s'annoncer. Ainsi qu'un système malin à base de cartes et de black-jack. Un jeu que je vais suivre.
Enfin, j'ai pu faire jouer, dans une sorte de table ouverte, à la Sanglante Quête du Barbare. Une occasion pour moi de faire découvrir cette façon de jouer à des volontaires prenant, en quelque sorte, le rôle de meneur(s) de jeu pour mon personnage.
Trois parties, très différentes, avec des profils très différents face à moi. Et ça marche ! Avec peu de matière d'entrée de jeu, grâce au jeu des questions et des réponses, on bâtit une histoire, un épisode de cette quête qui s'annonce plus compliquée que prévue.
Des retours intéressants, notamment sur la mise en page qui va être légèrement revue grâce à ces retours (merci Tolkraft) !
J'en reparle très bientôt !
Des rencontres
Et puis, les Utopiales, ce sont aussi des rencontres. Et c'est même surtout ça.
Toute la journée de samedi, j'étais sur mon stand pour présenter mes créations et traductions. Cela m'a permis de parler JDR indépendant et alternatif à de nombreuses personnes, en espérant en avoir touché plusieurs.
Il y avait aussi tous mes compagnons créateurs, avec qui j'ai discuté le bout de gras : Erell (dont Les Cernes du Temps sont en financement), Sylvain (Elestria), Yohann de La Rennes Jaune (Le Dernier Outrage, que j'avais déjà croisé avec plaisir), Thomas Munier (Millevaux), Benoît Felten donc, l'équipe croisée d'Obhéa Editions et de Geek Powa (Patrick, Frimaë la rôliste, Fletch, Freuh, Merlin), Xavier (The Caravan), et tous ceux que j'ai raté/oublié.
Toujours un plaisir également de croiser l'équipe de Ludinantes. Gros merci à vous, sans qui ce pôle ludique n'existerait pas.
Et puis ces Utopiales ont été une première pour moi, puisque j'ai participé à une table ronde autour de la notion du Héros, de l'Hubris et de la caractérisation Over the Top.
Un échange avec Cindy et Marine, deux intervenantes issues du monde du jeu vidéo, et modéré par Florent.
Une expérience très intéressante, par nos visions différentes mais croisées, et dont le rythme était vraiment agréable. Savoir reprendre une question, rebondir sur ce qui vient d'être dit n'est pas toujours évident, mais j'espère (et pense) ne pas avoir dit trop de bêtises.
Une rediffusion devrait bientôt être disponible.
La rediffusion est maintenant disponible en podcast !
Du loot
Les Utopiales sont souvent pour moi synonymes de (gros) craquage, mais j'ai su être très raisonnable cette année. Outre deux kits de découvertes aimablement offert par les équipes d'Obhéa (Wallow Wide, qu'il me tarde d'explorer, et Imperium5), je n'ai craqué que pour trois ouvrages : Ports d'âmes de Lionel Davoust (un auteur que je suis et que je n'ai jamais lu, ce sera l'occasion), Un Long Voyage de Claire Duvivier (que je vois si souvent passer sur les réseaux, et qu'on m'a conseillé) et puis, découvert au hasard des rayonnages, Djinn City de Saad Z. Hossain dont j'avais vraiment beaucoup aimé le précédent roman.
J'aurai volontiers craqué sur Ring Shout, mais l'affluence de samedi et dimanche m'ont fait repousser ma visite à la librairie au mardi ... et il n'était plus disponible ! Ce sera pour une autre fois, et j'ai malgré tout fait dédicacé Les Tambours du Dieu Noir et Le Maître des Djinns (que je vais bientôt attaquer) de Phenderson Djèlí Clark. Un auteur très agréable à écouter, avec qui j'ai pu échanger quelques mots et qui m'a indiqué que sa Nouvelle-Orléans devrait bientôt revenir !
Voilà, c'était mes Utopiales. Et vous ? Vous m'y avez croisé ? On s'y voit l'année prochaine ?