Voici ma revue de lecture/visionnage/écoute des quinze derniers jours.

On garde le format de la dernière fois, avec un coup de cœur en tête de liste. En fin de billet, un petit récap de choses "en cours".

N'hésitez pas à commenter mes retours, à me proposer des choses proches ou qui pourraient m'intéresser dans les commentaires !

♥ Plunge, par Joe Hill et Stuart Immonen ♥

Et oui, encore du Joe Hill ! Je dois faire une fixette, on dirait ! Mais il faut dire que ma première incursion dans les comics de Hill House m'a mis l'eau à la bouche.

Dans Plunge, on part pour le grand nord. Le Pacifique Nord pour être plus précis, entre la Russie et l'Alaska. Un soupçon de Cthulhu, un soupçon de The Thing, et une virée en bateau pour récupérer ce qui peut l'être sur une épave vieille de quarante ans qui ressurgit des flots.

Plunge n'a pas la force de Basketful of Heads. Mais on y retrouve une progression par twist, des personnages bien croqués et aux motivations logiques. Ca se lit rapidement, avec plaisir quand on aime ce genre de récit d'horreur. C'est gore par moment, oppressant dans d'autres, et pleins de pistes étranges sont lancées à droite à gauche pour un final gigantesque qui ne résout pas. Mais qui clôt très bien l'aventure. Un one-shot qui remplit son office !

Club Dumas, par Arturo Perez-Reverte

Cela faisait quelques temps que ce roman traînait dans ma pile. Récupéré dans un vide-grenier (avec la couverture ci-dessus), il m'avait fait de l’œil avec son rapport à Alexandre Dumas.

Thriller explorant le monde des chasseurs de livres anciens, mixant le tout avec une mythologie dumassienne et la quête de Lucifer (rien que ça !), le roman m'a fait penser, par moments, au Pendule de Foucault de Umberto Eco. De par le côté très érudit du texte, qui cite et décrit nombre de livres (véritables ou pas), par l'exploration des conspirations et des mystères, par cet enchaînement d'événements qui va amener le personnage principal et le lecteur à d'étranges étapes.

Si j'ai beaucoup aimé me plonger dans cette histoire, j'ai été déçu par le final. Le premier au moins. Qui est arrivé comme un cheveu sur la soupe en mode Deus Ex Machina. Ma surprise était identique à celle du héros, mais je me demande si j'ai raté quelque chose avant ou si c'était le but du roman. La seconde fin, elle, est tout aussi surprenante, mais me satisfait plus. Étrangement.

Le roman a été adapté au cinéma par le film "La Neuvième Porte", que je me rappelle vaguement avoir vu. Mais il semblerait que tout l'aspect Dumas du roman ait été retiré. Ce qui enlève une bonne partie de l'intrigue du roman.

Je recommande si vous préférez le voyage à la destination.

Le Triomphe des Ténèbres, par Giacometti Ravenne

Alors que je terminais Club Dumas, j'ai pris ce roman à la bibliothèque, attiré par cette affiliation "entre Indiana Jones et John Le Carré". Certes, ça ressemble à un énième livre mixant cathares, nazis et autre occultisme. Mais bon, ça faisait quelques temps que j'avais pas tenté ce genre d'histoires.

Donc, direction la seconde guerre mondiale. On va y suivre des protagonistes réels (Himmler, Hess, Churchill ...) ainsi que des protagonistes totalement fictionnels nécessaires à l'histoire. Le tout sous fond de recherche archéologique portant sur des reliques présentant un Swastika. Reliques qui permettraient de gagner la guerre.

J'ai beaucoup aimé la mise en scène de l'histoire. C'est rythmé, trépidant, et on sent la science du page-turner avec cette succession de chapitres courts, de cliffhangers, de changements de décor incessants entre Londres, l'Allemagne, Montségur ou encore l'Espagne. On prend vite la mesure des personnages principaux, et le tout est très documenté même si de nombreuses libertés sont prises (notamment sur les hauts dignitaires nazis).

Si l'époque et certains actes décrits sont encore difficiles à appréhender (faut-il jouer avec l'Histoire ?), il faut reconnaître le travail des auteurs et la présence d'une annexe décryptant le vrai du faux, présentant les recherches effectuées et ce qui est véritablement connu de l'époque. J'ai aussi apprécié les passages en Espagne, un lieu et une période que je ne connais pas trop.

J'ai entamé le tome 2 (et oui, je me suis fait attrapé).

Survivor, saison 41

Je suis un Survivor-addict. Voilà, c'est dit. Depuis quelques années maintenant, j'ai bouffé du Survivor. Pas toutes les saisons, mais une sélection de celles qui sont considérées comme les meilleures.

A l'aube du confinement, on avait laissé Survivor sur un vingtième anniversaire auréolé d'une saison 40 (2 saisons par an) mythique : 20 Survivants, 20 anciens vainqueurs du jeu pour 21 titres de Sole Survivor. Et donc, un couronnement mythique dans une saison ultra-relevée.

Survivor, c'est Koh-Lanta en mieux. Plus court (épisodes standards de 45 minutes), concentré sur l'île (pas de présentation de la vie des candidats), des joueurs plus que des survivants. C'est moins ouin-ouin que les derniers Koh-Lanta que j'ai pu voir, les joueurs ont moins de rancune, et il y a beaucoup plus de surprises et twists. Les saisons ne se ressemblent jamais.

Et donc, un an et demi et une pandémie mondiale plus tard, Survivor reprend. Dans un format revu : 26 jours au lieu de 39 (quarantaine oblige). Comme chaque début de saison avec de nouvelles têtes, j'ai un peu de mal à rentrer dans la saison, à m'attacher aux personnages. Même si certains commencent à ressortir. Les twists sont intéressants, et on verra ce que cela donne sur 26 jours. Mais je suis fidèle au poste. Come on in (guys) !

Blacklist, saison 2

Il y a quelques années, j'avais suivi la première saison de Blacklist avec intérêt. Le pitch me plaisait (un super criminel se rend au FBI pour échanger une liste de criminels contre une sorte de protection). Mais je n'avais jamais repris la seconde saison. Parce que le côté procédural m'avait épuisé. Trop d'épisodes bouche-trous, un fil rouge qui s'éternise et ne conclut jamais rien, des personnages vides en dehors des deux-trois têtes d'affiche.

J'ai repris parce que la série a poppé sur Netflix. Pourquoi ? Par curiosité. Par intérêt pour l'aspect procédural et ce qu'on peut en retirer en JDR. Parce que le pitch et le personnage de Reddington me plaisent toujours. Mais au bout de 6 épisodes, les ficelles réapparaissent déjà, les épisodes bouches-trous sont parfois fatigants et vont trop vite (les intrigues qu'ils résolvent prendraient une saison complète dans d'autres séries), mais j'aime la galerie des méchants présentés. C'est bourré d'idées funs noyées dans la masse d'une série procédurale standard de la NBC.

On verra jusqu'où je tiens ...


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