Lecture de rôle. Je lis plus de JDR que je n'en joue. Mais j'essaie de me soigner ! Dans cette rubrique, j'essaie donc de parler des jeux que j'ai lu.

Sonja et Conan contre les Ninjas est un jeu de rôle pulp de Guillaume Jentey.

Pourquoi je l'ai lu ?

J'apprécie les jeux de rôle aux propositions atypiques. Et la proposition d'un jeu à plusieurs MJ et un seul joueur (me rappelant vaguement Vengeance Aveugle) m'a intrigué.

Les premiers retours étaient également très enthousiastes, et le thème me parle beaucoup. En plus le jeu est prévu pour du one-shot court ? Et bien, c'est parti !

Qu'est-ce que je voulais y trouver ?

Je voulais un jeu rapide à mettre en place. Le truc qu'on peut sortir en soirée jeux, entre deux propositions plus conséquentes. Un jeu à la "Trop Long; Pas lu !".

Un jeu à l'esprit déjanté, série B (lorgnant sur le Z), ne se prenant pas au sérieux, mais respectant quand même le sujet.

Qu'y ai-je trouvé ?

Un jeu un peu plus verbeux que ce à quoi je m'attendais. Il faut quand même prendre un peu de temps (mais pas tant que ça non plus, hein !) pour le lire et l'assimiler. C'est peut-être la mise en page, avec des blocs de texte un peu volumineux. La police doit sûrement jouer car elle m'a dérouté (et me déroute encore) à la lecture.

Mais au final, tout ce texte sert à bien illustrer la proposition par des exemples nombreux et drôles. Le plaisir de lecture est réel. Le jeu ne se prend pas au sérieux, le texte non plus.

La proposition du jeu de mettre au centre un héros inarrêtable (ou presque), confronté à des hordes anonymes de figurants, est très intéressante. Elle offre une vision intéressante d'une autre répartition des rôles autour de la table pour un JDR. Et c'est tellement logique par rapport à la fiction émulée.

Le jeu propose de jouer des scènes de différents types : Scènes d'action, Scènes de dialogue et Scènes d'exposition. Chaque type a ses règles propres, mais on retrouve le même mécanisme avec notamment une idée géniale : limiter la parole de Barbare à 1d6. 1d6 mots pour ses actions sans gloire. 1d6 phrases de 1d6 mots pour les dialogues. Ça colle à l'idée des films du genre, ça force l'histoire vers un certain type, c'est une idée géniale !

Barbare a également sa liste d'actions, très typée et très caractéristique. La lire donne directement le ton :

Les autres joueurs, les Ninjas, ne sont pas en reste. Ils créent le monde via des cartes spécifiques : Objectif, Personnage, Lieu, Objet. Des cartes vierges à compléter, qui seront modifiées et changées en cours de partie. Chaque Ninja possède aussi de cartes secrètes, permettant de modifier les événements en changeant légèrement les règles.

Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais toute cette mécanique me plaît énormément. Elle est rafraîchissante, étreint à grande force le genre évoqué, et ne pète pas plus haut que son cul. Je regrette juste la police un peu biscornue, et le manque de tables aléatoires pour générer les éléments de l'histoire (Barbare et Univers).

Une version physique sous format zine serait loin de me déplaire également.

Est-ce que j'y jouerai ?

Oui !

Je l'ai intégré à ma sacoche "JDR sur le pouce". Et j'ai bien l'intention de proposer le jeu à mes comparses de l'asso de jeux. Je sens que la place de Barbare sera âprement convoitée !

À qui je le conseille ?

À tous ceux qui ne se prennent pas au sérieux, et savent apprécier une série B pour ce qu'elle est. À ceux qui apprécient les histoires sans fioritures du Conan version Hollywood. À ceux qui cherchent des JDR pour détendre l'atmosphère sur des sessions courtes.

Où le trouver ?

La Belle Rouge

Suivant l'exemple de nombreux autres jeux proposant des systèmes originaux (Trophy, Apocalypse World, Blades in the Dark ...), Guillaume Jentey a ouvert le système pour des hacks. Qui se regrouperont sous la bannière "La Belle Rouge", en hommage à Red Sonja.

Et oui, j'ai des idées pour au moins un hack ...


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