Et voilà, le Colloque de Bob 2019 est derrière nous, et j'y ai participé de A à Z, démarrant le samedi matin, et fermant les locaux dimanche très tôt (mais plus tôt aurait été mieux). Tout s'est plutôt bien déroulé de mon côté, et de celui des participants aussi visiblement.
J'ai pu rencontrer de nouvelles têtes, discuter création et édition avec notamment le Collectif de l'Édition Souriante, qui a proposé des parties du Complexe du Croisé. J'ai revu d'anciennes têtes avec plaisir, j'ai eu à ma table des joueurs qui avaient goûté aux Orphelins du RadX l'année dernière, et j'ai donc fait jouer.
Face au Titan
Lors de l'après-midi, j'ai mis sur la table Face au Titan, avec quelques nouveautés apportées par une précédente démo réalisée quelques jours auparavant. À cinq joueurs, nous avons fait face à Lofituina dans un univers d'île mêlant un peu de dieselpunk et d'influences tribales. Une partie rondement menée, et qui m'a apporté pas mal d'éléments pour la poursuite du travail autour du jeu.
::Lofituina, par Roger Heal
Par exemple, la structure de la feuille de motifs a été modifiée, et cela s'est avéré très concluant. La création du cadre à partir de listes fonctionne très bien et cette deuxième expérimentation me pousse à la valider. Je dois également mettre en place un système de partage de la parole, parce qu'à 5 joueurs, certains étaient en retrait pendant un peu trop longtemps. Cette partie m'a d'ailleurs indiqué que 5 joueurs était sans doute le nombre maximum de joueurs à proposer pour le jeu.
Bref, les retours étaient bons et engageants, et les joueurs ont semble-t-il bien apprécié.
Ghosts Without Master
La partie Bob que j'ai proposé, sur le thème de la Dictature, a utilisé ce hack de Swords Without Master qui propose une ambiance lourde, sombre, grandiloquente et sinistre. Une histoire de Seigneur capturé devant être emmenée vers un Juge énigmatique. J'avais 5 joueurs, et je pense que la configuration de la partie (bruit, événements aléatoires, joueurs aléatoires ...) n'était pas adéquate pour ce jeu.
::Une idée du Juge ...
La partie a mis du temps à se lancer, et les joueurs n'étaient pas habitués à ce genre de système ouvert, où la main leur est laissée. Soit ils conservaient trop d'anciennes habitudes et jouaient sans prendre d'initiative, soit ils y allaient fort sans vraiment prendre garde à la conformité de l'histoire.
De plus, la partie a été une succession de doubles, amenant donc de nombreux échecs et fous-rires. Pas pratiques pour l'ambiance. Mais des scènes fortes et puissantes ont émergées, notamment dans la seconde partie de l'histoire et l'épilogue. Donc, une semi-réussite. Mais je pense qu'on aurait tous passé un meilleur moment avec un truc plus foutraque (genre avec Duncan).
Fiasco
Après minuit, il fallait trouver un truc détente. Et avec Giom, un pote rennais qui devait faire la route, j'ai choisi un truc court : Fiasco. Son covoitureur rennais, connaissant la bête mais n'ayant jamais pratiqué, était fort intéressé. Et Magimax qui passait par là semblait avoir les yeux pétillants à l'idée de s'y lancer. Un cinquième larron nous rejoignit, et nous voilà parti vers l'Enfer Résidentiel.
::Sans doute le meilleur Cadre pour Fiasco.
Rien que la création du cadre fut épique. Une petite communauté du Kentucky, un pasteur et sa femme en bisbille, une vidéo olé-olé (avec un chien), le testament d'une petite vieille "à corriger", un vieux crime oublié, des tensions au boulot et une étrange famille texane aux mœurs ... bizarres. Ce fut un super Fiasco. Difficile à raconter, avec un finish fort et surprenant. Toutes les histoires ont réussi à se caser, et personne n'a appuyé sur le frein, au contraire.
Un Fiasco comme ça, de temps en temps, qu'est-ce que ça fait du bien !