Les Trois Mousquetaires... toute personne normalement informée doit connaître, au moins, ce roman de cape et d'épée, qui met en scène quatre (et oui) amis à  l'époque aventureuse de Louis XIII : Athos, Porthos, Aramis... et d'Artagnan bien sûr ! Le plus connu d'entre eux, sans aucun doute. Maintenant, la véritable histoire est sans doute moins connue. Quelques films ou téléfilms, ainsi que des Dessins Animés, ont bien abordé l'histoire, mais le contenu même du livre n'est pas aussi connu. Prêt pour la découverte de ce pavé (plus de 800 pages !) ?

L'histoire commence peu avant le siège de la Rochelle, dans les années 1620. D'Artagnan, jeune gascon aventureux, part pour la capitale, quelques sous et une lettre de recommandation pour M. de Tréville en poche. Ce M. de Tréville, c'est le capitaine des Mousquetaires du Roi. Mais déjà , sur le trajet le menant à  Paris, d'Artagnan connaît quelques mésaventures, perdant cette précieuse lettre. Arrivé à  Paris, il fera, dans des circonstances spéciales, la rencontre de trois mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis. Sous ces trois noms se cachent les Trois Mousquetaires du titre, et les futurs meilleurs amis de d'Artagnan. Plus dévoiler l'intrigue reviendrait du sacrilège, car cet article à  pour fonction première de vous inviter à  la lecture de ce livre, aussi ne vais-je que vous dévoiler que quelques morceaux.

Les quatre amis, tout au long de l'histoire, vont être confronté à  un même homme, et à  ses complots. Cet homme, il s'agit de Richelieu. Le Cardinal de Richelieu, ministre de Louis XIII, et véritable dirigeant de la France. Véritable figure historique, Dumas arrive pourtant à  l'intégrer sans mal à  son récit, mais en fait quelqu'un d'ambivalent, surtout vers la fin. Un autre personnage maléfique, connu de la plupart de ceux qui ont déjà  vu une adaptation du livre, s'attaque aux héros, il s'agit de Milady, l'énigmatique femme fatale. Une vraie réussite.

L'histoire en elle-même permet de découvrir au fur et à  mesure la psychologie travaillée des quatre compagnons, bien que le personnage central reste d'Artagnan. On peut ainsi découvrir Athos, le noble, blasé, silencieux, mais sage. Porthos, à  l'inverse, est extrêmement exubérant, trop même, et connaît des difficultés financières, étant obligé de mentir souvent. Par contre, c'est un joyeux compagnon, toujours prêt à  rendre service. Aramis, quant à  lui, est le charmeur. Bien qu'il souhaite entrer dans les ordres religieux, il aime jouer de son charme et est ce que l'on pourrait appeler un "homme à  femmes". Pour finir, d'Artagnan reflète le personnage typique de cape et d'épées : insouciant, chanceux, futé, intelligent, et charmant. Un mélange de ses trois amis, en somme.

En plus de partager l'histoire de ces aventuriers, on peut, au gré de la lecture, (re)découvrir l'histoire de France. En effet, Dumas a su parfaitement mêler fiction et réalité, remodelant même des personnages historiques de premier ordre (Buckingham, Anne d'Autriche, Richelieu, Louis XIII). En s'informant un peu, on découvre qu'il s'est libéré de diverses contraintes de lieu et de temps, mais peu importe, en lisant le roman, on n'y fait guère attention, et c'est ce qui compte !
Parlons un peu de l'écriture, maintenant. Loin d'être flamboyante, Dumas n'en est pas moins efficace. Il est plus scénariste que poète, et sait mener son lecteur par de nombreux bouleversements, et une histoire prenante. Mais les combats manquent de rythme (Pierre Pevel, qui a dit avoir comme référence Dumas pour Wielstadt, s'en sort bien mieux dans ce domaine), et les personnages secondaires sont parfois difficiles à  se représenter. Mis à  part ça, cependant...

C'est un donc un classique, une référence, qui a inspiré un genre, celui de cape et d'épée. Dur de passer à  côté pour les fans. Pour les autres, tout dépendra de la motivation (800 pages quand même !).

Bonne Lecture !

Notes à  propos de l'édition "Le Livre de Poche" - "Classiques de Poche"

J'ai trouvé assez mal conçue cette édition, pour être franc. Chaque page possède, au minimum, une note, et donc ses commentaires. Tout cela pour voir plusieurs fois cf pX, ou encore une explication de ce qu'est une rapière ! La palme revient sans doute aux notes indiquant "Non, tel personnage n'a pas fait ci", ou "A cette époque, machin était là -bas". Ca gêne considérablement la lecture.

De même, l'Introduction n'est pas très judicieuse, car elle révèle en grande partie l'intrigue. Pas glop ! Par contre, les documents Notice Historique et les Annexes sont bien plus précieuses pour situer l'histoire. De même que la présentation des personnages et de leurs équivalents historiques, en fin d'ouvrage.

Si vous trouvez une édition sans notes incessantes, je ne pourrais que vous la conseiller, sauf si cela ne vous dérange pas. Dans ce cas-là , celle-ci est très bien, mais ne lisez l'Introduction qu'à  la fin !


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